Tout savoir sur l’affichage environnemental du textile

A partir du 1er octobre 2025, l’affichage environnemental sera mis en place dans le secteur textile. Il consiste à évaluer et rendre visible l’impact environnemental d’un vêtement. Concrètement, chaque produit se voit attribuer un “coût environnemental” : plus il est élevé, plus l’impact est important. 

Cet indicateur prend en compte plusieurs dimensions : émissions de gaz à effet de serre, consommation d’eau et de ressources naturelles, biodiversité, pollution (microfibres notamment), durabilité (usage, réparabilité, durée de vie), et même la fin de vie du vêtement (y compris les exportations hors Europe). 

Pourquoi mettre en place l’affichage environnemental ?

  • Transparence pour le consommateur : donner une information claire, fiable et compréhensible au moment de l’achat. 
  • Lutte contre le greenwashing : grâce à des méthodologies communes et vérifiables. 
  • Encourager l’écoconception : les marques qui investissent pour réduire leur impact pourront le mesurer et valoriser leurs efforts. 
  • Réduction des impacts du secteur textile : qui représente à lui seul près de 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. 

Cadre légal et calendrier du déploiement en France

  • Août 2021 : la loi Climat et Résilience pose les bases de l’affichage environnemental pour les produits et services, avec le textile parmi les secteurs prioritaires. 
  • 2020 – 2022 : premières expérimentations sur le textile. 
  • 9 septembre 2025 : publication du texte réglementaire officiel. 
  • 1er octobre 2025 : démarrage d’un affichage volontaire, dans un cadre réglementé et encadré. 

Comment est calculé l’affichage environnemental ?

L’Analyse de Cycle de Vie (ACV) comme socle

Le calcul repose sur l’ACV, suivant la méthodologie européenne PEF (Product Environmental Footprint), et plus particulier le guide sectoriel pour le secteur du textile, le PEFCR Apparel & Footwear. La méthodologie prend en compte 16 indicateurs d’impact (climat, eau, ressources, polluants, etc.). 

Des compléments spécifiques au textile

Pour mieux refléter les réalités du secteur, la France ajoute des critères comme : 

  • la gestion réelle de la fin de vie des vêtements exportés hors Europe, 
  • les microfibres/microplastiques libérés au lavage, 
  • la durabilité (usage, réparabilité, longévité), 
  • la toxicité des processus d’ennoblissement (teinture, finitions). 

Quelles sont les données à collecter ?

Pour chaque vêtement, il faut notamment : 

  • le type de produit (t-shirt, pantalon, etc.), 
  • la ou les matières utilisées, 
  • les pays et étapes de fabrication (matière première, teinture, confection), 
  • des données ACV issues de bases reconnues (ex. : Empreinte ADEME). 

Un coefficient de durabilité affine le score selon plusieurs critères : 

  • largeur et renouvellement de gamme, 
  • incitations à la réparation (coût, services, garantie), 
  • niveau de traçabilité des étapes de fabrication.

Ce coefficient peut varier de 0,67 à 1,45 en fonction des pratiques de la marque. 

Comment mettre en place l’affichage environnemental ?

En autonomie, avec l’outil Ecobalyse

Développé par l’État et l’ADEME, Ecobalyse permet d’obtenir gratuitement un coût environnemental basé sur des données moyennes. Un bon point de départ, mais qui nécessite d’aller plus loin pour un résultat précis et représentatif. 

Avec un accompagnement spécialisé

Chez VERACY, nous proposons le Diag Écoconception (dispositif ADEME & BPI France). 

  • Il s’appuie sur une ACV complète pour mesurer les impacts réels de vos produits. 
  • Nos experts identifient ensuite des leviers d’écoconception pour réduire ces impacts. 

Les PME de moins de 250 salariés et répondant à certains critères financiers peuvent bénéficier d’un cofinancement de l’ADEME : 

  • 5 400 € HT pour les entreprises de de moins de 50 salariés, 
  • 7 200 € HT pour celles entre 50 et 249 salariés. 

Les autres entreprises peuvent opter pour une ACV classique, pour laquelle d’autres aides sont disponibles (contactez nous pour savoir plus).

Nos conseils pour démarrer

  • Faire un état des lieux des données déjà disponibles. 
  • Sélectionner quelques produits pilotes (gammes clés, best-sellers). 
  • Désigner un référent écoconception. 
  • S’appuyer sur un audit externe pour fiabiliser vos résultats. 
  • Préparer la communication consommateur (clarté, pédagogie). 
  • Mettre en place un suivi régulier (nouvelles données, évolutions réglementaires). 

Quelles modalités d’affichage ?

L’affichage pourra figurer sur : 

  • le produit lui-même, 
  • les rayons en magasin, 
  • les fiches produit en ligne. 

La représentation graphique du score devra être aussi visible que le prix et lisible quel que soit le support (physique ou digital). 

Conclusion

L’affichage environnemental textile entre dans une nouvelle phase : réglementé, structuré et bientôt généralisé.

Pour les marques, ce n’est pas seulement une obligation à venir : 

  • c’est l’occasion de prouver leur engagement environnemental, 
  • de se différencier face à la concurrence, 
  • et de transformer leurs pratiques en profondeur. 

Avec le Diag Écoconception, vous pouvez dès maintenant anticiper les échéances d’octobre 2025 et bâtir un véritable avantage compétitif durable.

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